Tout vient d’un premier coup de crayon.






Pierre Guerry, artiste peintre et dessinateur exprime sa sensibilité au monde par le dessin d'art et la peinture artistique. Par ailleurs, il vit de sa pratique artisanale, des arts appliqués. En décorateur, il est attaché à la matière et aux supports, aux surfaces et aux volumes, aux deux dimensions (2 D ou 2D) et au volume (la notion de 3 D ou 3D appartient au numérique et tend à s'imposer pour désigner les effets de situation dans l'espace, en largeur, hauteur et profondeur. Quand il s'agit de mise en espace, c'est le plasticien qui est à l'œuvre, ou encore le sculpteur, l'installateur, le scénographe, le metteur en scène : voir ses réalisations en illustration photo dans lesquelles des objets et des figurines sont autant d'acteurs évoluant dans un petit décor, presque maison de poupée ou plateau de théâtre de marionnettes. Ce peintre déco répond à des commandes de décors construits ou peints pour le théâtre (cf. Avignon off ), il participe à la création de décors pour tournages de cinéma, en tant que peintre en lettres (on dit aussi : lettreur, lettriste, enseigniste) et, à plus petite échelle, à l'écriture au pinceau de cartons de films (ces cartons se lisaient à l'écran du temps du cinéma muet). Ces suggestions valent pour le long comme pour le court métrage. Il a montré sa capacité à concevoir et construire de ses mains un décor en bois et petite serrurerie, entièrement démontable et transportable dans un coffre de voiture ; son cahier des charges voulait que le montage et démontage se fassent en un temps record, défi relevé avec succès. La peinture en lettres se distingue de la calligraphie : son outil est le pinceau à lettres (et ses variantes comme le pinceau à filer ; pour tracer filets et arabesques, c'est le pinceau traînard qui convient). Le pinceau à lettres se fait en poils de martre - martre kolinsky pour la meilleure qualité -, nylon ou polyamide effilée (les uns pour la peinture vinylique ou acrylique, diluant : eau, les autres pour la peinture à l'huile, la laque glycérophtalique en général, diluant : essence, white spirit, térébenthine (attention, ces liquides sont nocifs, leur usage demande qu'on se protège). Ce peut être aussi une encre ou un mélange d'eau, de liant et de pigments. Les pigments secs sont de fines particules colorées d'origine naturelle, comme certaines terres, les ocres, ou oxydes métalliques, ou de synthèse qui produisent les couleurs de la peinture. Avec le développement de la chimie moderne, la palette traditionnelle s'est élargie grâce à de nouveaux pigments, chimiques donc, tels que ceux à base de cadmium, cobalt, titane. Citons de plus les pigments de teinture, solubles dans le solvant où ils sont employés (eau, alcool, etc.), ce qui donne des transparences plutôt qu'un effet couvrant de surface, et fait qu'on s'en sert en finition de bois. La résistance ou tenue à la lumière doit guider le choix de la palette à utiliser. Un nuancier pour un chantier doit être pensé selon ce critère, surtout en extérieur et sous une certaine exposition, la force de la lumière. Le liant est base acrylique, caséine, œuf (oeuf, peinture à l'œuf), gomme arabique. Pierre Guerry est calligraphe quand il trace d'un jet, sans reprise ni repentir, la lettre, le mot, la phrase. On distingue le traçage, qui est une opération, un geste, du tracé qui en est le résultat. Il exerce son savoir-faire de calligraphe au pinceau en prestations au cours d'événements, écrivant les mots ou formules que souhaitent les invités, selon le désir des participants. Quand la calligraphie - la belle lettre - est ornée, ornementée, agrémentée d'effets d'ombre, de fioritures, elle est peinture en lettres et même peinture déco. Déco peinte, décoration peinte, peinture décoration, peinture décorative, c'est selon. La calligraphie au pinceau se pratique non seulement sur papier, parchemin, carton, planche (bois nu, vernis ou peint), etc., mais également sur mur nu, peint, crépi fin ou même grossier, cloison, porte intérieure ou porte d'entrée, poutre apparente, le tissu et la toile pour faire paravent, claustra, abat-jour, kakémono, makimono (ou makemono, qui sont des banderoles verticale ou horizontale), rideau (de scène, pourquoi pas), bâche et autres matières tissées ; comme aussi bien sur les non tissés (non-tissés) comme le drop-paper de fibre de verre… La calligraphie ou la peinture en lettres sur objets offrent de très riches possibilités. Les objets, de supports, deviennent alors les véhicules de la poésie, de l'humour, de l'anecdote, de la vie de famille, de la revendication… À chacun d'imaginer ce qui lui conviendra, pour lui-même ou pour offrir, pour faire cadeau. On peut tracer les lettres ou les peindre directement à la main, manuellement, à main levée sans l'artifice du pochoir (lettre ou forme, constitué de répétition géométriques ou enchaînement d'arabesques, de volutes, de galbes, le motif au pochoir n'a pas a priori d'usage artisanal). Pour causer signalétique, signalons que l'on appelle totem une suite de pancartes ou panonceaux superposés, qu'ils soient accrochables ou à poser au sol comme sur meuble, buffet, table, guéridon, etc. Vous verrez dans ces pages, mises en page, des enseignes de boutiques, de magasins, de commerces, d'ateliers, des panneaux de menus, de signalisation, des tarifs ou horaires, de la signalétique (le fléchage, l'indication de direction, de trajet), de la peinture sur verre, sur vitre, sur métal (fer, acier, aluminium), sur véhicules, au mur, au plafond, sur crépi, sur chaux, sur bois, sur plastique, sur meubles, mobilier, éléments d'architecture, etc. Et même au plafond. Il faut savoir qu'une belle réclame comme on en voyait et comme il en reste (parfois sous la forme évanescente de palimpsestes) possède un pouvoir décoratif étonnant, qui charme tant dans un intérieur qu'à l'extérieur, côté cour ou côté jardin, comme on le dit encore de nos jours au théâtre, côté sud ou côté nord, côté Paris ou côté campagne, côté pile ou face (ou réciproquement). Peuvent s'y marier les effets décoratifs du faux bois, faux marbre, de la fausse pierre, fausse matière réelle ou imaginaire. Qui a besoin de lui ? Particuliers, bien sûr, et professionnels : décorateurs, architectes d'intérieur, architectes, designers, scénographes, muséographes, conservateurs de musées, galeristes, metteurs metteuses en scène, commerçants. Et pourquoi pas collectionneurs de vieilles, d'anciennes enseignes, amoureux de véhicules anciens, voitures de collection, d'époque ? Quels commerces ? Restaurant, snack, bar, bar à vin, à vins, buvette, buffet, camion à pizzas, pizzeria, sandwicherie, boucherie, charcuterie, traiteur, boulangerie, confiserie, épicerie, alimentation, boutique de mode, parfumerie, joaillier, bijoutier, horloger, j'en passe et des meilleurs, vêtements, équipement de sport, matériel sportif, magasin, dépôt, hangar, garage mécanique où le mécanicien est à son ouvrage, les bureaux où les employés s'affairent à leurs affaires… D'autres supports ? C'est à l'infini, outre les façades de boutiques, devantures de magasins, les classiques, citons les hommes-sandwiches, les calicots, les véhicules publicitaires si l'on veut, tels que les voitures à bras de marchands et marchandes de quatre saisons (vendeurs de ceci ou de cela), les baraques à frites, les voitures à chevaux, carrioles, coupés (on continue dans l'énumération de véhicules hippomobiles parmi les plus courants - surtout les plus roulants ! seuls les chevaux sont de course - : berline, bagnole, break, buggy, dans les c, pour garder l'ordre de l'alphabet, vous trouvez : cab (le cocher est placé à l'arrière), cabriolet deux roues, vous avez la calèche, le camion coupé, le carrosse avec ses 4 roues, le char à bancs, le chariot ( toujours à quatre roues), le coucou ; on vous donne ceux en d : diligence surtout, et ceux en f, comme le fourgon et le fardier, voguons sur roues en gondole, roulons en limousine et en landau, voyageons en mail coach ou en omnibus, en sulky (deux roues aussi), en tandem, tombereau et troïka (à roues ou traîneau) et tant d'autres sortes d'attelages. Quittons les chevaux et revenons à nos moutons : les roulottes de cirque, les voitures à glace, des tonneaux et barriques, les chars de carnaval… Ouf ! l'infini, c'est loin. Dans quels cadres (pas ceux de l'encadreur, quoique) évolue-t-il ? Quel est donc son champ d'action ? Installé à Aix-en-Provence (Aix tout court), au sud de la France, en Provence, région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dite PACA, département des Bouches-du-Rhône 13, il exerce dans la région (à Marseille, forcément, à Martigues aussi) et jusqu'au département du Vaucluse 84 (Avignon d'abord), comme à Cadenet, Lauris et Lourmarin (dans le Luberon - on dit aussi Lubéron), à deux pas du département des Alpes de Haute-Provence 04 (Manosque), des Hautes-Alpes 05, des Alpes maritimes 06 (Nice), il sévit encore dans le département du Var 83 (Toulon), dans l'Isère 38 (à Grenoble principalement et aussi bien à La Mure), région Rhône-Alpes. Son parcours passe aussi par Paris (et sa banlieue), Lyon, Toulouse, Montpellier, Bordeaux. On dit et écrit, à tort, habiter sur, au lieu de habiter à ou dans ; un snobisme de langage parmi tant d'autres. Pierre Guerry éprouve le même plaisir, le même intérêt à créer, imaginer, concevoir un décor, une image, qu'à reproduire un visuel existant, prélevé dans le patrimoine artistique par exemple, ou issu de la tradition populaire. La reproduction d'images proposées par la clientèle, mettons dans un salon ou pour décorer une chambre d'enfant, lui donne l'occasion d'entrer dans la personnalité d'un auteur : peintre, graveur, fresquiste ou autre. Supposons que vous ayez envie de donner forme visuelle à un passage d'une histoire pour enfants, conte ou légende, comptine ou chanson dont les paroles vous touchent, amusent ou font rêver vos enfants… Pierre Guerry saura transposer, interpréter, restituer en tenant compte de votre goût, comme aussi en l'intégrant à l'ambiance de la pièce, à la couleur et à la sensation dominante du lieu. L'interprétation est création, autant que la conviction de créer est interprétation qui ne s'avoue pas. La représentation non figurative - ou abstraite : l'abstraction - est tellement nourrie de réel, d'expérience de la réalité, de concret, qu'il n'est pas possible de la considérer comme étant hors du monde ; une œuvre figurative, académique ou non, réaliste, si elle suscite en nous des émotions, nous dit par le regard bien autre chose que ce qu'elle représente à l'évidence et au premier coup d'œil ; elle s'adresse à chacun de nous de manière différente car notre vision de regardeur (voyeur ?) est subjective au plus haut point. Le spectateur ne recrée-t-il pas l'œuvre ? La main est créatrice, le regard est créateur. La taille des supports varie énormément, de l'étiquette d'étalage ou du petit panneau signalétique (panneau indicateur ou plaque professionnelle) au mur d'un stade de cent mètres carrés, avec grandes lettres peintes - de taille humaine - ; là, il s'agit de peinture murale, ce que l'on appelle aussi fresque - à tort, car a fresca veut dire dans le frais. Autrefois, le peintre en lettres était souvent créateur ou du moins exécutant d'affiches publicitaires. Le métier n'est pas si ancien, disons un bon siècle et demi. Parmi les artistes décorateurs, se sont distingués des spécialistes de la lettre peinte, venant compléter la partie ornée du panneau d'enseigne. Ils héritaient de l'histoire de l'imprimerie, dont ils ont repris et adapté à leur outil le dessin de la typographie, les styles, pour finalement créer une large gamme de lettrage appropriée à ce qu'on leur demandait. On peut affirmer que Pierre Guerry exerce ses talents de peintre et dessinateur du timbre-poste au mur d'enceinte. Il fait volontiers équipe avec des archéologues… Le peintre en lettres est-il aussi un créateur typographe ? Entre nous, qui voudrait de la publicité adhésive, de la lettre collée pour du marquage de véhicules peut se permettre la comparaison des tarifs du travail au pinceau et du collage de vénilia découpé par robot. Ne serait-il pas aussi sculpteur lorsqu'il peint en trompe-l'œil (oeil), en creux ou en relief (en bosse, en ronde bosse, en bas-relief) ? Et menuisier quand il peint la lettre en faux bois ? Ébéniste aussi, et forgeron ? La lettre en fer forgé au pinceau… tout un programme ! Des motifs décoratifs, frises, rinceaux et diverses ornementations et enluminures s'accordent très bien avec la lettre peinte. Quant à la lettrine du copiste de manuscrit, la lettre qui introduit le texte, elle peut constituer un décor en soi, à l'échelle d'un mur intérieur ou en plein-air. Pierre Guerry travaille en atelier et très souvent sur échelle, plus rarement sur échafaudage, devant aussi fixer, poser, placer, installer une enseigne parallèle, perpendiculaire, en drapeau, suspendue, pour accrocher à une potence. Autre exemple, comme vous le verrez dans ces carnets (sortes de portfolio à l'écran), le support d'un dessin peut tout simplement être le mur contre lequel est placé un lit : vous avez une tête de lit dessinée au fusain, dûment fixé ensuite (au fixatif ou à la laque). Beaucoup de belles choses peuvent être peintes ou dessinées dans une chambre, tout comme dans une cuisine, un couloir, un vestibule, une salle de bain, au même titre que dans un salon. Sans parler de peindre au plafond. Vous verrez aussi des rondelles de bois décorées et placées sur des sièges, idée originale pour offrir, pour faire un beau cadeau, dans le cas présent, il s'agit du prénom pour un anniversaire. Voyez ce décor au chat réalisé pour escamoter deux portes qui, du coup, se trouvent intégrées au panneau ; ce fut un beau chantier, assez rapidement mené : un entretien avec le client, un croquis colorié (aquarellé), acceptation et approbation, feu vert et carte blanche, puis parlent le fusain et les brosses ! Imaginez un plafond au milieu duquel prendrait naissance un texte calligraphié ; il progresse en tournant autour de lui-même, en escargot, en hélice, et finit par couvrir la surface ; effet de mouvement, de remous, de tourbillon, qui peut, selon la manière peinte, avoir un effet cinétique. Imaginez un panorama, une vue panoramique d'un paysage traversant le plafond et débordant sur les murs ; quel voyage ! Au plafond d'un cabinet dentaire, aussi bien, que nous contemplons en broyant de nos mains les accoudoirs du fauteuil renversé... Souvenir de voyage, souvenir de famille, mémoire écrite au-dessus de nos têtes, texte littéraire, écriture spontanée, automatique, telle que la pratiquaient les surréalistes. L'image surréaliste est un thème que l'on peut faire évoluer au fil du temps, en y revenant et en prolongeant l'ouvrage. Cette idée de décor peint évolutif est à faire connaître. Quelques jolis détails vous sont présentés sur tel carnet en pdf. Un autre document vous expose une peinture murale faite d'un long texte écrit au pinceau et d'une grande illustration recomposant un village gaulois : c'est un excellent support pédagogique, un document à valeur didactique, autant pour les passants que pour les visites de groupes, scolaires, touristiques et autres. Pierre Guerry en a fait la conception graphique et la réalisation (l'exécution), tout à fait originale, dans un style très personnel. Vous verrez ensuite un décor peint sur drop-paper et installé dans un musée archéologique, adaptation d'un grand tableau représentant le port de Marseille au milieu du dix-huitième siècle. Ailleurs, vous découvrirez trois fenêtres en trompe-l'œil très librement exécutées dans le frais, d'après trois petits croquis projets tout simples ; ouvertures sur des paysages provençaux, méditerranéens : moulin à vent, garrigue, végétation sèche et odorante (chant de cigales ou d'oiseaux sous-entendus ; allusion aux parfums, senteurs et fragrances du thym, du romarin, de la lavande…). La peinture à main levée, manuellement, demande délicatesse, rigueur et précision. Les lettres ornées sont principalement les lettres ombrées, lettres de styles divers : à boules, à crochets (comme pour les cirques ou les ranchs) ; il y a les lettres avec patine, les lettres à la feuille d'or, dorées (dorure à la feuille d'argent, d'aluminium, de cuivre), en imitation de matières, les lettres creusées, taillées, découpées, sculptées, forgées, embouties. Une illusion d'optique, déformation, anamorphose, doit être en correspondance avec le sujet. En intérieur, on peut faire écrire, calligraphier, phrase, devise, pensée, poème, etc. La lettre peinte se prête au style shabby-chic, au style rustique, aux divers styles moderne, contemporain et, comme il convient, le style vintage, qui est somme toute style rétro mais plus précisément des années cinquante aux années quatre-vingt - années 50 à 80. Citons quelques styles d'écriture de la lettre peinte décorative : égyptienne ou bâton carré, bâton rond (et version avec pleins et déliés), antique, monstre, capitale, gothique, anglaise (qui est l'une des cursives les plus sophistiquées, assez maniérée), ronde et bâtarde (deux cursives, l'une droite, l'autre italique), monumentale, romaine, renaissance (à crochets), façon Boule. Pour le typographe : antique, elzévir, didot (du groupe des didones), helvética, times, rockwell, garamond, gill sans, copperplate. Ajoutons l'onciale de manuscrit des moines copistes. Et l'écriture fantaisie dans de multiples variantes propres à chaque peintre. Beaucoup de peintres en lettres se sont mis à la sérigraphie et plus récemment à la lettre découpée au robot piloté par ordinateur. Bref, à des formes mécanisées du pochoir pour la reproduction en série. Pierre Guerry, illustrateur, est auteur d'illustrations au trait pour l'édition, pour enfants, leurs parents ou autres, d'illustrations pédagogiques, didactiques. Au trait, c'est-à-dire que le tracé est contrasté, vrai noir sur fond très clair, blanc le plus souvent, ce qui en permet la sélection photographique ou du scanner, scaner (on peut toujours retoucher sur photoshop, mais autant faire simple), et ce peut être au trait anglais, point, pointillé, hachure ; le tout est que l'on reproduise une vaste gamme de gris optiques. Imprimés, ces gris deviennent des camaïeux, du ton sur ton, si l'on imprime en une couleur, en monochrome. Il s'adapte volontiers à la bande dessinée, bd., avec ou sans bulles, s'il vous plaît, qui s'applique bien à un parcours pédagogique, à une mallette pédagogique. Il travaille aussi bien en couleur qu'en noir et blanc, dessin à la plume, au fusain, au feutre, au pastel, au pinceau avec encre, aquarelle, gouache, acrylique, il pratique donc aussi les techniques mixtes. Il illustre en photo, il fait du dessin de presse, du dessin d'humour, du cartoon : il serait cartooniste ? Il dessine le paysage, le personnage, la figure. Dessin d'imagination ou sur le vif, sur le motif, de modèles vivants (ont dit aussi nus ou académies), d'animaux, de plantes, de fleurs, de végétation, de faune, de flore. Il s'agit là de dessin d'observation. Dessiner des objets et des natures mortes, selon les principes de la perspective ou non, est tout autant vital pour l'amoureux du papier et de la mine de crayon. Une vraie mine de satisfactions à ciel ouvert. On n'emploie plus guère, d'ailleurs, l'expression plein-air, qui était si parlante, lorsqu'on évoque des activités à la campagne ou dans la nature. Ce dessinateur possède une bonne connaissance et est nourri d'une certaine expérience en dessin animé, de cinéma d'animation en prise de vue réelle. Il est capable de conception d'illustrations en volume, en ronde bosse aussi bien qu'en bas-relief ou haut-relief, utilisant argile, pâte à modeler, plastiline, pâte à sel, papier mâché ou découpé, découpage. Pierre Guerry exprime sa satisfaction d'être portraitiste, caricaturiste, silhouettiste. Ce n'est pas courant de pouvoir réunir ces trois aptitudes. Dire qu'on le recherche pour cela serait à peine exagéré. Ce qui compte pour ce professionnel du crayon, ce sont les séances de contemplation de véritables galeries naturelles de physionomies humaines (des gueules, quoi, pour parler peuple, des binettes, des tronches…). La difficulté de la discipline se trouve largement compensée par le vif sentiment de bénéficier d'un poste d'observation privilégié. Passé les premières minutes qui lui coûtent (toujours et encore un certain trac), il ne donnerait sa place pour rien au monde. Caricature signifierait charge, c'est-à-dire portrait charge, on parle également de figure comique ou satirique. Il s'agit d'un pratique qui rencontre toujours un franc succès et elle s'apparente au dessin humoristique des journaux. Dans la pratique, il existe plusieurs manières, plusieurs factures, comme les caricatures express, sur le vif, en direct. Les portraits rapides d'enfants et d'adultes. Portrait-minute ou longuement posé, un portrait doit être ressemblant (qu'il soit beau ne suffit pas), fidèle, expressif, il s'applique pour le trombinoscope (où l'on se trouve réunis en famille, entre amis, collègues… En famille aussi avec un arbre généalogique, portrait de groupe bien plus élaboré et approfondi. L'idée du portrait de famille promet beaucoup de plaisir. Quant à la découpe, au découpage de silhouette - on disait autrefois ombre chinoise -, il consiste en la réalisation d'un profil de visage ou en buste de papier découpé aux ciseaux. La silhouette découpée est le dessin du contour d'un visage exécuté, fait, aux ciseaux (certains emploient d'autres outils, comme le cutter). Il s'agit d'une pratique, d'un art, d'une activité artistique existant depuis longtemps à Paris, place du Tertre, à Montmartre. Au cours d'une prestation, le silhouettiste découpe une silhouette en quelques petites minutes. Prestations en événementiel, animation d'événements, c'est-à-dire événement privé (animation de mariage, de fête, anniversaire, barmitsva, inauguration, commémoration, cocktail, événement en entreprise, circonstance d'entreprise : séminaire, repas d'affaire, salon, congrès, forum, conférence ou de CE comité d'entreprise : par exemple un arbre de Noël, une animation commerciale, artistique, de rue, en magasin, sur une foire, un marché, et n'oublions pas les remises de médailles, de diplôme, de cinquante pour cent et de chevaux avec leur attelage. Notre artiste aime faire équipe avec magiciens, illusionnistes, clowns, musiciens, chanteurs, conteurs, dj (disk-jockeys), sculpteurs de ballons, maquilleurs, contorsionnistes, jongleurs, marionnettistes, mimes, métiers du cirque et du spectacle. Où se trouve un public attentif, attentionné et gourmand de tours de force artistiques, il se sent bien. Figurez-vous qu'il lui arrive même de faire des portraits de chiens et chats ! Pour faire le portrait d'un oiseau, c'est tout un poème ! Pierre Guerry graphiste et affichiste, à l'origine maquettiste publicitaire, metteur en page (mise en page et dépliants de rapports d'activités), et en route pour les guides, plv, packaging et mille applications de ses savoir-faire. Il est peintre de natures mortes, de paysages (peintre paysagiste : c'est ce métier, cette spécialisation, qui a donné son nom à la discipline paysagère et à l'activité créatrice, constructrice, du paysagiste d'espaces urbains, aménagement de la ville, donc, et intervention en milieux périurbain, en banlieue, dans les friches, les espaces verts, jardins et parcs publics, promenades et places ; en bref, au sein et au coeur cœur des lieux de vie et de rencontre ; de nos jours, l'architecte paysagiste travaille en association avec l'urbaniste, d'ailleurs), de portraits, d'enfants, d'animaux, aimant varier les techniques et médiums : à l'huile, aquarelle, acrylique ou pastel, et s'attache aussi multiplier les supports : peinture sur toile, sur bois, sur tissu, sur panneau au sol, au plafond. Nous évoquions la peinture murale plus haut… Pierre Guerry, comme plasticien, est créateur de prototypes de têtes d'automates ou de mannequins animés, qui trouveront leur place en vitrines animées ou au sein d'installation pour tel carnaval ou tel défilé de fantaisie. On voit en lui un créateur de figurines en pièce unique, pour le moulage. Il est de plus figuriniste. Il a bien connu le travail en studio de création graphique, réunissant graphistes, info-graphistes, imprimeurs, sérigraphes, agences de communication. Tous élaborent maints projets et réalisations pour des stands, des éditeurs, des institutions. Et pour finir en beauté, nous évoquons, mais c'est d'ordre plus personnel, ses nombreuses études graphiques en présence de danseurs ou danseuses ; le dessin de danse est un grand plaisir pour lui car il le place en situation, lui-même, de danseur sur crayon ou sur pinceau ; l'inspiration semble légère, pourtant le propos s'envole et s'approfondit - allez comprendre… Travail soigné, cela va de soin ! Une autre fois, nous parlerons de la peinture sur soie, chacun son métier et les vers à soie seront bien gardés.